En Grèce, l’annonce de la fermeture de 45 % des bureaux du réseau de la poste grecque (Elta) a d’abord provoqué la sidération. Puis la colère a pris le dessus : maires, députés et syndicalistes se sont insurgés. Désormais, l’affaire prend un tour politique qui semble déstabiliser le gouvernement mené par Kyriakos Mitsotakis, le Premier ministre issu de Nouvelle Démocratie (droite conservatrice).
C’est le 30 octobre qu’une fuite dans la presse a révélé le sort qui attendait Elta et ses employés. A partir de lundi 3 novembre, 204 agences devaient fermer leurs portes afin de «rationaliser et moderniser» le réseau. Pour les syndicats, c’est une attaque majeure contre ce service après deux siècles d’activité : le décret créant le Génikon Tachydromeion (service postal général) a en effet été signé le 24 septembre 1828 par le gouverneur Ioannis Kapodistrias, le père de la Grèce moderne.
Chute du trafic postal
Avec la crise économique, la poste est toutefois sortie du giron du secteur public. Elle est d’abord placée dans le fonds de privatisation des entreprises en 2017, puis privatisée en 2020. Aujourd’hui, Elta est une