Alors qu’il avale un café à la buvette de la Vouli, le Parlement grec, Alexis Patelis, conseiller économique du Premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis (Nouvelle Démocratie, droite conservatrice), lâche dans un large sourire : «Oui, je suis content.» Ce mercredi 14 février, jour de la Saint-Valentin, les 300 députés grecs entament l’examen de la loi sur le mariage pour les couples de même sexe ; elle devrait être votée et adoptée jeudi 15 février. Le Premier ministre est quasiment assuré d’obtenir une majorité au Parlement, puisque plusieurs partis d’opposition ont annoncé qu’ils voteraient en en faveur du texte.
Patelis, homosexuel affiché et défenseur des droits LGBT, porte cette revendication depuis longtemps. Il est l’un de ceux qui ont convaincu Kyriákos Mitsotákis que «la société grecque [était] désormais mature et prête» pour ce changement historique dans un pays encore extrêmement dominé par l’influence de l’Eglise orthodoxe, qui n’est pas séparée de l’Etat. Selon les sondages, environ 56% des Grecs sont favorables au mariage pour tous, mais près de 60% sont opposés à la parentalité pour les couples de même sexe. Dimanche, une manifestation a réuni à Athènes plusieurs milliers d’opposants à cette loi. Ce mercredi matin, l’archevêque Hiéronyme II d’Athènes a publié