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Libération
Scandale au Fidesz

En Hongrie, la démission de la Présidente continue à faire des vagues

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Katalin Novak a dû quitter ses fonctions ce week-end après avoir gracié un complice de pédophilie. Mais le scandale continue à s’étendre et à mettre en cause des proches du Fidesz.
L'ex-ministre de la Justice Judit Varga en octobre 2022. Impliquée dans le même scandale que l'ex-Présidente, elle a également démissionné de ses fonctions. (Attila Kisbenedek /AFP)
publié le 13 février 2024 à 8h30

Après quatorze ans de règne sans partage sur la politique hongroise, il est devenu rare que le Fidesz soit ébranlé. Ce week-end, pourtant, le parti de Viktor Orbán a dû sacrifier deux des siens. La présidente de la République, Katalin Novák, et Judit Varga, ancienne ministre de la Justice devenue députée, ont démissionné coup sur coup. Les deux femmes, seules têtes d’affiche féminines du Fidesz, ont été rattrapées par la grâce accordée en avril 2023 à un certain Endre K., condamné pour complicité de pédophilie.

L’affaire, révélée par le site indépendant 444, est explosive. Elle débute en septembre 2019, quand János V., ancien directeur du foyer pour mineurs de Bicske, est condamné à huit ans de prison pour abus sexuels répétés sur les enfants dont il avait la charge. Pendant près de dix ans, l’homme a abusé de son autorité pour contraindre de jeunes garçons à des relations sexuelles. Endre K. était son adjoint. A au moins une reprise, il est intervenu pour essayer d’étouffer les actes de son supérieur, en tentant d’empêcher un mineur de témoigner. A ce titre, il est condamné à trois ans et quatre mois de prison.

Pourtant, en avril 2023, en marge d’