«La fête est finie.» A quelques jours du scrutin de dimanche, l’avertissement est net. Il vise en premier lieu les institutions de Bruxelles. La victoire annoncée dans les sondages de Giorgia Meloni, la présidente des postfascistes de Fratelli d’Italia («Frères d’Italie», FdI), pourrait représenter, après le succès de l’extrême droite en Suède le 11 septembre dernier, un nouveau coup de tonnerre dans le ciel des démocraties du Vieux Continent. «En Europe, dit-on, ils sont un peu préoccupés par la Meloni. Qu’est-ce qu’il va se passer ? s’est moquée la semaine dernière l’intéressée. Et bien ce qu’il va se passer, c’est que l’Italie aussi va se mettre à défendre ses intérêts nationaux.»
En 1994, lorsque Silvio Berlusconi, à peine élu, avait emmené dans ses bagages des ministres postfascistes, le président François Mitterrand avait lancé : «Le moment est venu de dire : attention, danger !» Cette fois, le rapport de force politique s’est inversé. Forza Italia (créditée de 8 %), toujours dirigée par