La plupart d’entre eux sont arrivés en Lituanie en connaissant à peine le nom du pays. Le petit Etat balte n’était censé être qu’une porte d’entrée vers l’Union européenne, une étape d’un voyage vers l’Allemagne souvent, la France parfois, ou n’importe quel pays sûr plus riche et plus à l’ouest. C’est en tout cas ce qu’avait fait miroiter le régime bélarusse à des milliers d’Irakiens, de Syriens et d’Africains, en créant à l’été une nouvelle filière migratoire vers l’Europe. Mais pour les plus de 4 000 personnes entrées illégalement en Lituanie entre juin et août, le chemin s’est arrêté la frontière à peine franchie. La plupart d’entre eux sont toujours bloqués dans le pays, enfermés dans des centres d’accueil.
Une question les taraude, qui fuse dès le départ de toute discussion : «Quand retrouverons-nous la liberté ?» Pour l’heure, les autorités lituaniennes n’ont pas prévu ce cas de figure. L’étroite alternative offerte aux réfugiés se résume au maintien dans des centres fermés en attendant le traitement de leur demande d’asile, ou au