C’est un vote qui pourrait avoir de grandes conséquences en Macédoine du Nord. Dans ce petit pays enclavé au cœur des Balkans, les habitants sont appelés aux urnes ce mercredi 8 avril pour élire leur président et renouveler leur Parlement alors que le pays cherche à devenir membre de l’Union européenne depuis vingt ans.
Tout au long de la campagne, «la question de l’adhésion a occupé les débats», observe Kristijan Fidanovski, politologue et chercheur doctorant à l’université d’Oxford. Et avec elle, deux visions se sont confrontées. D’un côté, celle du parti social-démocrate (SDSM), qui soutient l’actuel président et candidat à sa réélection, Stevo Pendarovski, qui promet de débloquer au plus vite les négociations en vue d’une adhésion à l’UE. De l’autre, celle du parti de droite nationaliste VMRO-DPMNE, qui soutient la candidate Gordana Siljanovska-Davkova à la présidentielle, en faveur d’une ligne plus ferme vis-à-vis des exigences de l’Union européenne.
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L’affiche n’est pas nouvelle. Cinq ans auparavant, déjà, les deux rivaux s’affrontaient au second tour de la présidentielle. A l’époque, la candidate de droite s’était inclinée, avec 46 % des suffrages. Mais cette fois, le résultat pourrait être tout autre. Arrivée largement en tête lors du premier tour fin avril – avec plus de 40 % des suffrages exprimés, contre 20 % pour son adversaire socialiste –, la professeure