L’hélicoptère s’élève dans un staccato assourdissant depuis l’aire d’appontage, opère trois boucles autour de la frégate, puis disparaît dans un ciel parfaitement bleu au-dessus de la mer Noire. La manœuvre de reconnaissance militaire est minutieusement chorégraphiée, sous le regard fier du contre-amiral Cornel-Eugen Cojocaru, commandant de la flotte navale roumaine.
Chaque année, la Roumanie organise l’exercice multinational Sea Shield visant à renforcer les capacités de coopération de l’Otan sur la mer Noire. Il s’agit d’un entraînement complexe, et d’un des plus grands exercices navals de l’Alliance. «Nous nous préparons par tous les moyens, tant pour la lutte anti-sous-marine, la lutte en surface mais aussi contre les forces aériennes ennemies, via des exercices de défense antiaérienne», explique le commandant.
La nouvelle «équation sécuritaire» de la mer Noire
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la mer Noire est une zone stratégique à haut enjeu sécuritaire. Le littoral ukrainien s’y étend sur plus de 1 300 km. Et l’immense port industriel roumain de Constanta représente la porte d’entrée principale pour les céréales ukrainiennes vers l’Un