Coton-tige dans le nez, désinfection, au suivant. A Forbach, ville de Moselle située à la frontière allemande, une queue d’une dizaine de personnes s’allonge devant l’un des quatre chalets de la commune, dédiés aux tests PCR. Séverine ressort, la petite larme à l’œil : «Ça fait mal quand même !» «Va falloir vous y habituer», plaisante un homme.
S’y habituer, c’est peu dire. A partir de mardi, pour tous les habitants de la Moselle, un test de moins de quarante-huit heures sera obligatoire pour passer la frontière allemande. Cette mesure, annoncée lundi par la préfecture du département, a été prise quelques heures après la décision de Berlin de classer le département en «zone à forte circulation» des variants sud-africain et brésilien. La Moselle compterait «60 % de variants sud-africains», estimait, le 25 février, le Premier ministre Jean Castex. Aujourd’hui, les discussions se poursuivent entre les autorités allemandes et françaises «afin que la vie quotidienne soit affectée le moins possible dans ce bassin frontalier étroitement interconnecté».
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Pour Séverine, et les 16 000 travailleurs frontaliers du département, c’est loupé. Quelques minutes après son test, une infirmière lui indique : «On a eu tellement de demandes qu’il faut compter vingt-quatre heures pour les résultats au lieu de douze.» Un peu trop tardif pour cette Française, salariée d’une grande surface allemande. Agacée, elle dénonce : «C’est inhumain comme traitem