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En Pologne, le gouvernement fait (un peu) le dos rond face aux pressions financières européennes

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Le parti Droit et Justice (PiS), qui a sapé l’indépendance de la justice depuis son arrivée au pouvoir en 2015, rétropédale sur certaines mesures, dans l’espoir de débloquer les fonds du plan de relance européen.

Le président polonais Andrzej Duda à Varsovie le 16 novembre 2022. (Maciej Luczniewski /NurPhoto. AFP)
ParNelly Didelot
Journaliste - International
Publié le 23/01/2023 à 8h10, mis à jour le 23/01/2023 à 13h28

Il manque toujours 35,4 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat polonais. Pour récupérer ces fonds, qui correspondent à la part polonaise du plan de relance européen post-Covid, le gouvernement semble prêt à avaler son chapeau, ou du moins à faire semblant. Depuis près de deux ans, Bruxelles réclame à Varsovie des avancées sur l’Etat de droit, ou plus exactement un recul sur la réforme judiciaire, en échange des milliards du plan de relance.

Dès son arrivée au pouvoir en 2015, le parti Droit et Justice (PiS, nationaliste conservateur) a entrepris de démolir pierre à pierre l’indépendance des tribunaux. Le conseil de magistrature, qui nomme les juges, est passé sous le contrôle du parti, le tribunal constitutionnel est devenu le bras armé judiciaire du gouvernement, et une chambre disciplinaire a été mise en place pour sanctionner les magistrats qui ont