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Liberté de la presse

En Pologne, le nouveau gouvernement lance la «déPiScisation» des médias

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L’exécutif mené par Donald Tusk a débarqué les dirigeants des médias publics, devenus des porte-voix du PiS lors des législatures précédentes. Une manœuvre rude, qui permet d’évaluer l’ampleur des défis qui attendent les libéraux.
Le nouveau Premier ministre polonais, Donald Tusk, au sommet UE-Balkans à Bruxelles, le 13 décembre. (Miguel Medina /AFP)
publié le 21 décembre 2023 à 18h30

Le vrai mandat de Donald Tusk a peut-être commencé mercredi 20 décembre, un peu plus d’une semaine après l’investiture officielle de son gouvernement à la tête de la Pologne. Le nouveau Premier ministre s’est confronté pour la première fois à ce qui sera l’un des principaux défis de son mandat : défaire les réformes anti-Etat de droit instaurées par les conservateurs de Droit et Justice (PiS) sans avoir à recourir aux mêmes méthodes. La première étape du processus a été enclenchée mercredi.

Le nouveau ministre de la Culture a débarqué les dirigeants des médias publics, c’est-à-dire la télévision TVP, la radio Polskie et l’agence de presse PAP. Dès les premiers temps de son retour au pouvoir, en 2015, le PiS en avait fait des machines à propagande inféodées au parti et financées par l’argent public. Lors de la campagne électorale de l’automne, Donald Tusk avait lancé : «Nous n’aurons besoin que de vingt-quatre heures pour transformer à nouveau la télé du PiS en télévision publique.