Le vrai mandat de Donald Tusk a peut-être commencé mercredi 20 décembre, un peu plus d’une semaine après l’investiture officielle de son gouvernement à la tête de la Pologne. Le nouveau Premier ministre s’est confronté pour la première fois à ce qui sera l’un des principaux défis de son mandat : défaire les réformes anti-Etat de droit instaurées par les conservateurs de Droit et Justice (PiS) sans avoir à recourir aux mêmes méthodes. La première étape du processus a été enclenchée mercredi.
Le nouveau ministre de la Culture a débarqué les dirigeants des médias publics, c’est-à-dire la télévision TVP, la radio Polskie et l’agence de presse PAP. Dès les premiers temps de son retour au pouvoir, en 2015, le PiS en avait fait des machines à propagande inféodées au parti et financées par l’argent public. Lors de la campagne électorale de l’automne, Donald Tusk avait lancé : «Nous n’aurons besoin que de vingt-quatre heures pour transformer à nouveau la télé du PiS en télévision publique.