A quoi ressemble le visage de l’extrême droite polonaise ? Pour le savoir, il fallait se rendre, ce samedi 23 septembre, dans le vaste complexe sportif de Katowice, au sud du pays, où la formation Konfederacja («Confédération») organisait en grande pompe son congrès politique, à l’aube des élections législatives du 15 octobre. Plusieurs milliers de Polonais y ont pris part, principalement des hommes jeunes, en costard, rêvant tantôt d’un démantèlement de l’Etat-providence, tantôt d’une Pologne libérée du «diktat» de Bruxelles ou de «l’idéologie LGBT».
Pawel, un imprimeur de 26 ans «attiré par les idées nationalistes», se devait d’être présent à cette réunion au sommet de l’ultra-droite. «Ce n’est pas un parti d’extrême droite, c’est celui des patriotes de Pologne !» lance ce résident de la banlieue de Cracovie, cigarette au bec et mèche de cheveux qui lui tombe sous les yeux. A ses côtés, son père, Piotr, la cinquantaine, embraye sur les migrants : «S’ils viennent ici pour construire des routes et repartent ensuite, ça me va très bien. On ne veut pas devenir comme la France, où les blancs ne peuvent plus se rendre dans certains quartiers.» Parmi ses amis, Pawel l’assure, «beaucoup partagent cette vision».
Reportage
De fait, selon les sondages, l’élect