Depuis le 24 février, ils apparaissent régulièrement sur les murs de nombreuses villes des Balkans, toujours dans les régions majoritairement serbes. Des Z en soutien à l’armée russe, mais aussi des peintures murales célébrant Vladimir Poutine ou encore des slogans «NATO Go Home».
Des pistaches dans les mains, Predrag, 71 ans, remonte une rue piétonne très animée de Banja Luka, la capitale de la république serbe de Bosnie. Autour de ce vétéran de l’armée des Serbes de Bosnie, la campagne électorale bat son plein et les couleurs panslaves du drapeau serbe s’affichent sur tous les stands des partis politiques. «Je ne m’intéresse pas trop à l’actualité internationale, je veux seulement que la Russie gagne, lâche-t-il avant même qu’on lui pose la question. Il faut que ces flics américains arrêtent de faire la loi. Dans les années 90, ils ont tout détruit.»
«L’Otan a trop de sang sur les mains»
L’antiaméricanisme n’est pas chose nouvelle au sein de la Republika Srpska (RS) et de son million d’habitants. Dans une société où les bombardements de l’Otan dans les années 90 [sur la Bosnie-Herzégovine en 1995, et la Serbie-et-Monténégro en 1999,