A Constanța, en Roumanie, des petits Ukrainiens continuent à suivre des cours pendant l’été. Au programme, une seule matière : le roumain. Plus d’un an et demi après le début de la guerre en Ukraine et l’afflux massif de réfugiés, le pays peine toujours à intégrer à son système scolaire les dizaines de milliers d’enfants qui s’y sont mis à l’abri. La langue reste l’un des obstacles majeurs.
«D’énormes efforts ont été faits, surtout au niveau local. Mais même avant la crise ukrainienne, l’Etat roumain était fragile dans le domaine de l’éducation, explique Jean-Benoit Manhes, coordinateur principal des urgences à l’Unicef en Roumanie. Le système scolaire n’est pas en très bon état, on estime que moins de 60 % des élèves ont le niveau attendu.» Signe du mal-être dans le secteur, les enseignants roumains ont mené une guerre de trois semaines en mai et juin, pour réclamer une hausse de leurs salaires.
L’enjeu de la scolarisation est particulièrement important alors que les réfugiés ukrainiens en Roumanie, comme dans le reste de l’Europe, sont très souvent des mère