Menu
Libération
Lutte

En Serbie, la communauté LGBT+ face à la lente ouverture des mentalités

Article réservé aux abonnés
LGBT +dossier
Les militants se battent pour maintenir l’Europride à Belgrade, alors que le Président a demandé son annulation. Ils réclament aussi une évolution de la législation serbe pour autoriser notamment l’union civile des couples homosexuels.
Des participants à la Marche des fiertés à Belgrade, en Serbie, le 18 septembre 2021. (Andrej Isakovic /AFP)
publié le 12 septembre 2022 à 16h51

Devant le Parlement de Serbie, deux drapeaux arc-en-ciel encadrent celui de l’Europride. Ce lundi, les organisateurs de ce rassemblement européen célébrant les fiertés LGBT+, qui investit chaque année une ville différente, ont officiellement ouvert la semaine de festivités, qui s’étend jusqu’au 18 septembre à Belgrade. Avec un espoir formulé par Marko Mihailovic, l’un des responsables : «Que le ministère de l’Intérieur n’interdise pas le défilé [de samedi].» Les médias locaux ont affirmé ce matin que le parcours de la marche serait modifié «pour des raisons de sécurité», et qu’il devrait être connu mardi. Mardi étant également la date butoir du ministère pour décréter une interdiction de manifester.

Le président serbe, Aleksandar Vucic, avait annoncé le 27 août «le report ou l’annulation» de l’Europride. Une «impression de reculer huit ans en arrière», pour Goran Miletic, directeur de l’ONG Civil Rights Defenders et coorganisateur de l’événement. Car depuis 2014, les Prides se déroulaient sans encombre à Belgrade, après quatre années marquées par des interdict