«Nous utiliserons tout ce qui est à notre disposition pour rétablir la loi, l’ordre et la paix.» C’est en ces termes que le président Aleksandar Vucic a choisi de répondre, lors de sa conférence de presse du dimanche 17 août, à la colère qui enfle en Serbie. Depuis la mort de 16 personnes dans l’effondrement d’un auvent à la gare de Novi Sad, en novembre 2024, soit il y a maintenant neuf mois, la rue ne désemplit pas. Des manifestations pacifiques réunissent des milliers de personnes qui dénoncent, entre autres, la corruption d’un pouvoir en place depuis une décennie.
Ce soulèvement populaire, mené en grande partie par des étudiants, vient brutalement de basculer dans la violence. Dans la petite ville du nord de la Serbie Backi Petrovac, le samedi 9 août, des