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Autoritarisme

En Serbie, les coups de matraque pleuvent mais la contestation étudiante tient bon

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Près d’un an après le drame de Novi Sad qui a déclenché un vaste mouvement de contestation du régime d’Aleksandar Vucic, les manifestations ne faiblissent pas, malgré une répression de plus en plus féroce. L’UE, jusqu’ici timide, commence à s’en inquiéter.

Aleksandra Nikolic, 23 ans, étudiante protestant contre le régime. (Vladimir Zivojinovic/Libération)
ParLouis Seiller
envoyé spécial à Belgrade (Serbie)
Publié le 01/10/2025 à 18h57

Comme des milliers de jeunes Serbes, Dusan Cvetkovic a passé la plupart de ses soirées estivales à jouer au chat et à la souris avec la police. Les blocages de rues se généralisent depuis la dernière grande manifestation du 28 juin, afin de contraindre le président Vucic à organiser des élections anticipées. Mais le 14 août, lors d’un énième rassemblement dans le centre de Belgrade, le destin de cet étudiant en physique bascule. «Je me tenais tranquillement près de la fontaine sur la place Slavija quand une voiture sans plaque est arrivée, raconte avec une voix légèrement tremblante le jeune homme, crâne rasé et regard doux. Des hommes en civils en sont sortis et l’un d’entre eux s’est précipité vers moi et m’a violemment