Moins de trois mois après avoir pris la tête du gouvernement slovaque, Robert Fico inquiète déjà l’Union européenne, l’opposition et les défenseurs des droits. Le Premier ministre, officiellement social-démocrate, mais qui a fait campagne sur l’opposition aux migrants et sur la fin de l’aide à l’Ukraine, n’a pas perdu de temps pour s’en prendre aux institutions qui luttent contre la corruption de haut niveau.
Son gouvernement a proposé une série de réformes pour supprimer le procureur spécial, dont la mission est d’enquêter sur le crime organisé, pour réduire les peines de prison dans les cas de corruption et pour restreindre le statut des lanceurs d’alerte. Après l’échec d’une adoption par une procédure accélérée, ces mesures devraient être discutées en janvier par le Parlement slovaque.
Tribune
Pour Robert Fico, ces réformes revêtent un enjeu personnel. Après sa démission sous la pression de la rue en 2018, l’assassinat du journaliste d’investigation