La crédibilité du vaccin russe Spoutnik V vient de prendre un sérieux coup. En deux jours, l’agence slovaque du médicament (Sukl), chargée d’analyser les doses achetées par Bratislava il y a un mois, s’est fendue de deux communiqués ravageurs. Le 7 avril, elle indiquait d’abord ne pas être en mesure de donner son feu vert au sérum, après cinq semaines d’analyses. Environ 80% de la documentation nécessaire à la validation du vaccin manquait toujours, malgré des requêtes répétées auprès du fabricant russe.
Plus inquiétant encore, elle confirmait le lendemain que les doses de Spoutnik V livrées à la Slovaquie n’étaient pas les mêmes que celles en cours d’évaluation par l’Agence européenne du médicament. Elles ne sont pas non plus similaires à celles qui ont fait l’objet d’une étude dans la prestigieuse revue médicale The Lancet. Cette publication avait évalué en février l’efficacité du vaccin à 91,6%, contribuant à renforcer la confiance à son égard.
«Les lots de vaccin utilisés dans les tests publiés dans The Lancet ne présentent pas les mêmes caractéristiques et propriétés que les lots importés en Slovaquie