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Analyse

En Slovaquie, une présidentielle sous forte influence russe

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L’ex-Premier ministre Peter Pellegrini est rattrapé par ses anciennes tractations avec Moscou. A la veille du premier tour de l’élection du 23 mars, pour laquelle il est candidat, les révélations font craindre le pire pour la politique étrangère du pays.
Des panneaux électoraux dans la capitale Bratislava (Slovaquie) à l'effigie de l'ancien Premier ministre Peter Pellegrini, à la veille du premier tour de l'élection présidentielle, le 23 mars. (Tomas Benedikovic/AFP)
publié le 22 mars 2024 à 7h18

L’affaire remonte à 2020, mais elle éclaire d’un jour nouveau l’élection présidentielle slovaque, dont le premier tour aura lieu samedi 23 mars. Cette année-là, Peter Pellegrini, alors Premier ministre sortant, est en difficulté dans les sondages à quelques jours d’une autre élection, le scrutin législatif qui va décider de son maintien ou non à la tête de l’exécutif. Il sort alors son va-tout et contacte le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, pour lui demander de l’aider à organiser en urgence un voyage officiel à Moscou. L’idée est de convaincre les électeurs pro-russes pour faire basculer l’élection du côté de son parti.

«Les documents des services de renseignement écrivent explicitement que Pellegrini a dit à Orbán qu’une invitation à Moscou l’aiderait à gagner les élections slovaques. Ils indiquent aussi clairement que les gouvernements russe et hongrois ont eu des discussions de haut niveau pour aider Pellegrini à rester au pouvoir», écrit le média d’investigation Vsquare qui a révélé l’affaire, en s’appuyant sur des documents fournis par un service de renseignement européen. Le voyage à Moscou aura bien lieu, quelques jours avant le vote de 2020, mais il n’empêchera pas la victoire de l’opposition.

Cette année, Peter P