Une collection de noms et d’étiquettes sous un même toit : Pratiska, Real, Elvira, Refis… Ce ne sont pas des plaques de signalétique à l’entrée d’une zone commerciale, mais l’entrée d’un centre scolaire de la capitale suédoise. Une arcade signale les 10 enseignes s’empilant sur quatre étages et trois bâtiments regroupant deux lycées publics et huit privés. Au deuxième étage, qui exhume des effluves de déo et parfums sucrés d’adolescents, Christian Liljeros désigne l’entrée de son lycée.
Le professeur d’éducation civique montre les 11 pancartes placardées sur les vitres de l’entrée : transport, coiffure, électricité, travail social… Une liste de toutes les spécialités enseignées dans son établissement, l’équivalent d’un lycée professionnel en France. A l’intérieur, salle de classe, bibliothèque et casiers le long des couloirs. En apparence, rien ne diffère avec les établissements de l’Hexagone, à la nuance près que ce site est la propriété d’une entreprise à but lucratif, financé par l’argent public.
«Liberté de choix»
En Suède, un établissement sur quatre est une friskola, c’est-à-dire indépendant. Au total, environ 417 000 enfants à travers le pays y sont scolarisés sur 2 millions. Ce système érige la «liberté de choix» en vertu cardinale : qu’ils soient indépendants ou municipaux, tous les établissements — de la crèche aux lycées — sont intégralement financés par l’argent des collectivités locales et/ou l’Etat et donc gratuits pour les élèves.
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