En Suède, tout le système Tesla est mis sur pause. Depuis le 17 novembre, les dockers de tous les ports du pays ne déchargent plus les voitures électriques de la marque américaine, les électriciens ont cessé d’entretenir les superchargeurs, et le personnel d’entretien ne nettoie plus les showrooms. Lundi 20 novembre, les postiers sont aussi entrés dans la danse. Le courrier n’est plus distribué aux ateliers Tesla, pas plus que les pièces détachées. Vendredi 24 novembre, l’entreprise Hydro Extrusions, productrice de pièces en aluminium indispensables à la fabrication des Tesla en Allemagne, rejoindra à son tour la grève.
Ce mouvement social, probablement le plus important qu’ait connu la Suède depuis des décennies, est parti du sort des 130 mécaniciens des ateliers de réparation de Tesla, les seuls employés directs de la compagnie dans le pays. Depuis des années, la firme d’Elon Musk refuse de signer une convention collective avec ses employés, alors que ces textes couvrent 90 % de la main-d’œuvre suédoise. Le 27 octobre, IF Metall, le puissant syndicat qui représente ces mécaniciens, a lancé la grève.
Grèves rares
«Il est extrêmement inhabituel que nous soyons obligés de recourir à cette arme. Mais depuis que la direction de Tesla Suède a clairement indiqué qu’elle refusait de signer une convention collective, nous ne voyons plus d’autre issue», expliquait alors Veli-Pekka Säikkälä, le secrétaire du syndicat. «Les enjeux sont très élevés. Si une entreprise aussi importante que Te