Un vent fou soufflait sur Kyiv ces derniers jours, rendant l’atmosphère automnale particulièrement lugubre dans la capitale ukrainienne. Un peu crépusculaire. Ce n’est pas la dernière bourrasque en provenance d’outre-Atlantique qui aura adouci le climat, alors que mercredi, beaucoup d’Ukrainiens ont découvert avec stupeur et consternation la réélection de Donald Trump. «Ce matin, en me levant, j’étais de bonne humeur, et puis quand j’ai entendu la nouvelle, je suis un peu passé par tous les états. D’abord, j’ai ressenti un shot d’adrénaline, mais maintenant je comprends qu’il faut réfléchir à un plan B, pour envisager l’avenir, car personne en Ukraine ne peut faire confiance à Donald Trump», dit Nikon Romanchenko, cinéaste, sur le chemin du travail.
A lire aussi
Nikon broie du noir. «Trump est capable de faire s’effondrer notre pays. Mais que faire ? Je ne sais pas si je dois espérer cela, mais il pourrait entraîner l’Amérique dans une guerre civile et selon le scénario, des gens normaux dans leur tête pourraient revenir aux affaires», poursuit-il, avant de constater que des «gens normaux», il y en a de moins en moins. «S’il devait y avoir une répétition du