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Libération
Vu de Kyiv

En Ukraine, l’inquiétude monte face à la nouvelle équipe Trump

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Une alerte balistique a retenti dans tout le pays lundi 11 novembre, alors que le microcosme politique et médiatique tente de décrypter les premiers signaux envoyés par le cabinet républicain en constitution.
Des Ukrainiens s’abritent dans une station de métro de Kyiv lors de frappes aériennes, lundi 11 novembre. (Alina Smutko/REUTERS)
par Stéphane Siohan, correspondant à Kyiv
publié le 11 novembre 2024 à 19h22

Depuis des semaines, le sommeil des habitants de Kyiv est fragmenté par les vagues incessantes de drones kamikazes, envoyés toutes les nuits par dizaines sur le pays, 145 Shahed rien que dimanche 10 novembre. Lundi 11 novembre, c’est cette fois une alerte balistique qui s’est déclenchée à 6h20 sur la capitale, la toute première cet automne. 17 aéronefs sont alors signalés dans le ciel russe, tirant du lit le représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, qui se fait prendre en photo en survêtement dans un abri antiaérien, immortalisant ce qui sera sa dernière visite officielle en Ukraine comme représentant de l’UE.

L’attente a duré jusqu’à 9 heures, Kyiv a été épargné, à la différence d’autres villes. Une frappe de drone Shahed a tué cinq personnes à Mykolaiv. Des bombes planantes se sont abattues sur Zaporijia, un mort et 20 blessés. Au matin, un missile a détruit un immeuble à Kryvyi Rih, faisant un mort et sept blessés. Lundi, des coupures d’électricité préventives ont été déclenchées par les opérateurs. Le Conseil national de sécurité a averti que les forces russes étaient «en train d’accumuler des stocks de missiles sur leurs aérodromes» afin de «mener des attaques de grande envergure», tout en utilisant les simulations de lancement comme un moyen de pression psychologique.

«Chaque jour, chaque nuit, la Russie déchaîne la même terreur. [Elle] ne cherche qu’à poursuivre la guerre et chacune de ses frappes rédu