La cité ukrainienne de Pokrovsk, jusqu’à 2015, s’appelait Krasnoarmeïsk, de son nom soviétique imposé, signifiant «Armée rouge». Elle a été rebaptisée dans la foulée de la révolution de Maïdan. En janvier 2025, l’armée russe, qui l’appelle encore de son ancien nom, assiège «l’Armée rouge». Une agglomération industrielle, minière, compacte de plus de 60 000 habitants, dont les abords deviennent le mouroir de plusieurs centaines de soldats ukrainiens de la 155e brigade mécanisée «Anne de Kyiv» : une entité nouvelle de l’armée ukrainienne, formée en France, qui porte le nom d’une princesse de la Rus’ de Kyiv (principauté slave orientale du IXe au XIIIe siècle), qui devint reine de France en l’an 1051, et repose à Senlis (Oise), loin de ses terres natales.
Fin décembre 2024, deux mois et demi après la visite du président Emmanuel Macron à ces soldats en formation dans le grand est de la France, le Bureau d’enquête de l’Etat ukrainien a ouvert une enquête criminelle sur les circonstances entourant la fin de formation et la mise au combat de cette fameuse brigade sur l’axe central