«Kyiv, Kharkiv, yak vi ?» Quand les premières explosions retentissent, les citadins ukrainiens ont pris l’habitude d’écrire sur leur réseau social préféré cette question-mantra, qui veut juste dire «comment vous allez ?» Un peu comme envoyer du soutien virtuel à ses proches, ses amis, dans leur abri, à l’autre bout de la cité ou du pays. Ces messages ont de nouveau fleuri ce mardi 2 janvier, quand les murs se sont mis à trembler, la connexion Internet à faire des siennes et la lumière à clignoter dans les ampoules. Une nouvelle fois, après l’attaque massive de vendredi 29 décembre, l’armée de l’air russe a envoyé des dizaines de missiles de toutes sortes sur la capitale, Kyiv, mais également Kharkiv, aux alentours de 8 heures du matin.
Le scénario est peu ou prou similaire. En cours de nuit, comme lors d’une partie d’échecs céleste, l’armée russe avance d’abord ses pions, sous forme de 35 drones kamikazes Shahed, du consommable, afin de forcer la défense à se découvrir. Puis, le jeu se durcit et les pièces maîtresses se mettent en mouveme