Il existe un train de nuit direct entre Budapest et Kyiv, mais on ne peut pas dire que dernièrement Viktor Orbán ait été friand d’escapades ferroviaires sur les terres tourmentées de son voisin oriental, tant il y a de la friture sur la ligne entre le Premier ministre hongrois et le président Volodymyr Zelensky. L’homme fort de Budapest, une nuit d’élections en 2022, le qualifia même d’opposant. C’est donc un peu à la surprise générale que Viktor Orbán a débarqué à Kyiv le 2 juillet au matin, le lendemain de la prise de la présidence tournante de l’Union européenne par la Hongrie, pour tenter d’engager «les premiers pas pour promouvoir la paix en Ukraine», selon les explications qu’il a réservées avant son départ à sa télévision d’Etat «M1».
Une critique larvée du Sommet pour la paix
Orbán ne s’était encore jamais rendu à Kyiv en temps de guerre, sa dernière visite dans la capitale remontant à 2012, la même année que celle du dernier voyage de Vladimir Poutine en Ukraine. Depuis, la Hongrie s’est mise dans l’orbite de la Russie, signant des contrats avec Gazprom, contrecarrant systématiquement les ambitions euroatlantiques de l