Autour du village d’Hirova, le jaune éclatant des tournesols illumine les paysages vallonnés. En ce début de mois d’août, le soleil moldave est généreux, ce qui ravit Stela Gîrbu. Sa maison recouverte de panneaux photovoltaïques se dresse en contrebas d’un petit vignoble. Grâce à l’énergie solaire, cette assistante familiale a drastiquement réduit ses factures d’électricité. «Elles pouvaient dépasser les 2 000 lei (100 €) par mois. Avec mon salaire de 6 000 lei (300 €), je ne m’en sortais pas», calcule Stela, qui s’occupe à plein temps de cinq enfants mineurs placés. Frigos, climatiseurs, chaudières… tout fonctionne désormais grâce au solaire avec une capacité de 6 kW. «Nous sommes très contents. Cela nous a soulagés et permis d’aller de l’avant», se réjouit Stela, installée dans son salon aux tons marron.
Depuis trois ans, la transition vers les énergies renouvelables s’est accélérée en Moldavie – une tendance impulsée par la hausse des prix de l’électricité et la nécessité d’indépendance énergétique face à Moscou. Le 29 juin dernier a même marqué un record national : sur la journée, 48 % de l’électricité consommée provenait de sources renouvelables. Un chiffre ponctuel, mais qui paraissait encore illusoire au début de la guerre en Ukraine voisine. La Moldavie dépendait alors presque entièrement du gaz russe. «Nous étions un des pays d’Europe les plus vulnérables en termes de sécurité énergétique», se souvient Carolina Novac, secrétaire d’Etat en charge