En mars 2020, lorsque la pandémie de Covid-19 arrive au Royaume-Uni, Boris Johnson n’est Premier ministre que depuis quelques mois. Il continue à serrer des mains devant les caméras, parle du virus comme d’une «histoire à dormir debout» et fait preuve d’une nonchalance à toute épreuve. Trois ans plus tard, entre la décision d’annuler les réunions de famille à quelques jours de Noël, les pots organisés par le gouvernement en plein confinement et les commandes de matériel de santé passées à des proches des ministres, peu doutaient du fait que la crise aurait pu être mieux gérée. Le Royaume-Uni a enregistré un des pires taux de morts excessives, avec plus de 230 000 morts liées au Covid-19, contre 168 000 en France pour la même population, selon l’Organisation mondiale de la santé.
A la demande des familles de victimes, une enquête publique d’une rare ampleur a été lancée. Le premier module, entamé cet été, visait à déterminer la résilience du pays et son degré de préparation. Le second volet se concentre sur la gouvernance politique et la prise de décision, et promet d’être dommageable pour l’ancien gouvernement. Cette sema