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Entre le Royaume-Uni et l’UE, une collaboration épineuse en matière de défense

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Aux côtés d’Emmanuel Macron, Keir Starmer fait assaut de propositions diplomatiques et militaires sur l’Ukraine. Mais, exclu provisoirement du programme de réarmement de l’Europe et toujours sur la corde raide pour ne pas déplaire à Washington, Londres essuie quelques revers diplomatiques alors que ressurgissent les squelettes liés au Brexit.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer (au centre), avec Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron, durant un sommet à Londres le 2 mars. (Justin Tallis/AFP)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 26 mars 2025 à 21h21

Depuis son arrivée au pouvoir, en juillet dernier, Keir Starmer l’europhile n’a eu qu’un mot à la bouche : le «reset», ou «redémarrage» des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Une main tendue à travers la Manche, déclinée en multiples sommets, réceptions, visites officielles et opportunités photos, pour souligner que face à un ennemi commun à l’Est (la Russie) et une inconnue commune à l’Ouest (les Etats-Unis), l’Europe prise en sandwich se doit d’être pragmatique et de se serrer les coudes, Brexit ou non.

Ainsi, au cours des dernières semaines, Emmanuel Macron et Keir Starmer, dirigeants des deux pays européens dotés de l’arme nucléaire, sont apparus comme les hommes forts de la défense continentale, prêts à «mettre des bottes sur le terrain» et des avions dans le ciel pour soutenir l’Ukraine. Londres s’est fait pivot, accueillant Volodymyr Zelensky aux côtés des représentants de l’UE comme de l’OTAN. Critiqué à domicile pour sa gestion des affaires internes, le Premier ministre britannique a profité d’un moment de grâce sur la scène internationale, et proposé avec la France de mener une «coalition des volontaires».

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