Depuis son arrivée au pouvoir, en juillet dernier, Keir Starmer l’europhile n’a eu qu’un mot à la bouche : le «reset», ou «redémarrage» des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Une main tendue à travers la Manche, déclinée en multiples sommets, réceptions, visites officielles et opportunités photos, pour souligner que face à un ennemi commun à l’Est (la Russie) et une inconnue commune à l’Ouest (les Etats-Unis), l’Europe prise en sandwich se doit d’être pragmatique et de se serrer les coudes, Brexit ou non.
Ainsi, au cours des dernières semaines, Emmanuel Macron et Keir Starmer, dirigeants des deux pays européens dotés de l’arme nucléaire, sont apparus comme les hommes forts de la défense continentale, prêts à «mettre des bottes sur le terrain» et des avions dans le ciel pour soutenir l’Ukraine. Londres s’est fait pivot, accueillant Volodymyr Zelensky aux côtés des représentants de l’UE comme de l’OTAN. Critiqué à domicile pour sa gestion des affaires internes, le Premier ministre britannique a profité d’un moment de grâce sur la scène internationale, et proposé avec la France de mener une «coalition des volontaires».
Un partenaire de choix
Avant la réunion de ce jeudi 27 mars à Paris, les Britanniques ont eu droit à une inconfortable piqûre de rappel. Si le ton