Un petit tour et puis s’en va. Dimanche, le pape François a fait une courte escale de quelques heures en Hongrie, pour célébrer sous un soleil de plomb la messe de clôture du Congrès eucharistique international, sur la majestueuse place des Héros de Budapest. Puis il s’est envolé vers la Slovaquie, pour une visite officielle de trois jours.
Avant la messe, le Saint-Père s’était entretenu brièvement avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le Président János Ader. On y a parlé de «la protection de l’environnement et de la famille», a indiqué le Vatican. Bref, de tout, sauf des questions qui fâchent. Car entre Orbán, le dirigeant souverainiste, et François, le pape humaniste, les pommes de discorde ne manquent pas, tant leur vision du monde s’oppose.
Lorsque survient la crise migratoire en 2015, le Saint-Père ne cesse de rappeler à la vieille Europe son passé bâti par des vagues d’immigrants, et l’exhorte à accueillir les réfugiés. Orbán, lui, dénonce une «invasion» et met en garde contre le danger «de la coexistence de l’islam, des religions orientales et de la chrétienté ; nous ferons tout pour que la Hongrie échappe à cela.»
Analyse
En avril 2016, François ramène de l’île grecque de Lesbos, à bord de son avion, trois familles musulmanes syriennes dont les maisons ont été bombardées. Pendant ce temps,