Il semblait voué aux calendes grecques. Depuis cinq ans qu’il avait été annoncé lors d’un sommet bilatéral à Lyon, le «traité du Quirinal», visant à établir entre Rome et Paris une relation à l’image de celle qui unit la France et l’Allemagne, apparaissait encore récemment comme un dossier secondaire. A la suite d’une accélération ces derniers mois, le document a été finalement paraphé en grande pompe ce vendredi, au palais présidentiel du Quirinal par le Premier ministre italien, Mario Draghi, et le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, sous le regard satisfait du président de la République italienne, Sergio Mattarella.
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Après la signature protocolaire, ce dernier, âgé de 80 ans, a longuement pris les mains des deux dirigeants, avec visiblement le sentiment d’avoir tenu la barre dans la tempête et amené le navire des relations franco-italiennes à bon port, au moment «d’un alignement des planètes», comme le reconnaît l’Elysée.
«Parce que c’était lui, parce que c’était moi»
Alors que l’Europe est entrée dans une période de transition avec le départ imminent de la chancelière allemande, Angela Merkel, le couple franco-italien, en phase sur tous les grands sujets (UE, climat, transition numérique…) a rarement été aussi solide. «Il y a vraiment une relation de confiance entre Emmanuel Macron et Mario Draghi, assure un conseiller du président du Conseil. C’est la sept