Quelle panique pour quelques villages occupés pendant vingt-quatre heures et un blindé léger volé… L’incursion cette semaine, dans la région frontalière de Belgorod, d’une centaine de combattants russes anti-Poutine, a provoqué, dans les médias et sur les réseaux sociaux russes, une tempête hors de proportion avec l’ampleur réelle de l’opération. Dès les premières nouvelles mentionnant le passage de la frontière par les assaillants, les réseaux se sont remplis de messages alarmistes et contradictoires. L’ennemi serait déjà entré dans Belgorod, écrivaient les uns. Il porterait des tenues de policiers russes, affirmait un message très partagé sur les groupes Telegram régionaux, invitant à tirer à vue sur toute personne portant un uniforme de la police.
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Les communiqués officiels, affirmant d’abord que les «saboteurs ukrainiens» étaient tombés dans un piège, puis qu’ils avaient tous été éliminés alors même que les combats continuaient, ne provoquent qu’un déluge de sarcasmes plus ou moins angoissés. «On a dépensé dix milliards de roubles pour fortifier la frontière de la région de Belgorod, ironisait lundi la chaîne Telegram Grey Zone, affiliée