La petite ville de Grindavík, dans le sud-ouest de l’Islande, Thuridur, 49 ans, en parle comme «un endroit fantastique». Une commune côtière «pleine de vie» avec un «vrai esprit de communauté», où tout le monde ou presque se connaissait. «On rencontrait des amis à l’épicerie, au marché, on allait chez les uns et les autres à pied… Les enfants pouvaient s’y promener partout en sécurité», raconte-t-elle nostalgique. «C’était une ville charmante et soudée, notamment autour de la pêche, confirme Kolbrun, 38 ans. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une ville fantôme.»
Le destin de Thuridur, Kolbrun et des quelque 3 700 habitants de Grindavík a basculé le 10 novembre. Pendant plusieurs jours, la ville s’est mise à trembler sans discontinuer – on recense alors jusqu’à 100 secousses par heure. «C’était comme si, toutes les minutes, un camion roulait sur notre maison, on n’avait jamais vu ça», racontait alors une habitante à Libé. En l’espace de quelques heures, une fissure, appelée «dyke», longue de 15 kilomètres et profonde de 4 kilomètres, se forme à travers la bourgade. Sous terre,