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Division

Espagne : à Pampelune, les indépendantistes basques l’emportent et le pays se fracture

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Grâce au soutien des socialistes, les indépendantistes basques de EH Bildu accèdent à la mairie de Pampelune. La droite accuse le Premier ministre Pedro Sánchez de vouloir diviser la nation.
Joseba Asiron (de dos) après avoir été élu maire de Pampelune en Espagne, jeudi 28 décembre. (Vincent West /Reuters)
publié le 29 décembre 2023 à 13h11

La polarisation gagne du terrain. Alors que la très polémique loi d’amnistie en faveur de leaders séparatistes catalans proposée par le socialiste Pedro Sánchez rend la droite folle de rage, l’irruption d’un indépendantiste basque comme maire de Pampelune fait tout autant d’étincelles. «Quelle indignité», a résumé le leader de l’opposition Alberto Núnez Feijóo, pour qui les socialistes au pouvoir «se sont clairement situés du côté de ceux qui veulent diviser l’Espagne». A l’issue des municipales de fin mai, la conservatrice Cristina Ibarrola gouvernait en minorité la municipalité de la capitale de la Navarre, réputée pour ses fêtes taurines en juillet. Or, les élus socialistes viennent de voter une motion de censure avec les sécessionnistes de EH Bildu, permettant au chef de file de ces derniers, Joseba Asiron, de prendre les commandes de Pampelune.

La maire éconduite hurle son dépit et sa colère : dans son discours de séance intronisant le leader indépendantiste, jeudi 28 décembre, elle n’a pas hésité à parler de «trahison» à l’endroit des socialistes, et à qualifier Pedro Sánchez de «Judas», un des nombreux noms d’oiseaux que le chef du gouvernement se voit affubler ces derniers mois par la droite du fait de son rapprochement avec les partis nationalistes ba