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Analyse

Espagne : la politique migratoire de Pedro Sánchez, un juste rebours des choses

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Par le biais d’un décret-loi attendu pour mi-novembre, Madrid entend pousser l’intégration par le travail des 6,5 millions d’étrangers qui résident sur son territoire. La droite, alignée sur le modèle ­anti-immigration italien, ne trouve pourtant rien à y redire, tant le pays a besoin de main-d’œuvre.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, à New York le 25 septembre 2024. (Pamela Smith/AP)
publié le 22 octobre 2024 à 21h04

Le gouvernement Pedro Sánchez aime aller à rebrousse-poil. Après avoir reconnu l’Etat palestinien, multiplié les mesures sociales – de la hausse du salaire minimum à une réforme du marché du travail permettant de réduire la précarité –, il se démarque désormais sur l’approche vis-à-vis de l’immigration. Alors que nombre d’Etats membres de l’Union européenne s’efforcent de mettre des bâtons dans les roues aux étrangers, voire de préconiser la création de centres de rétention dans des pays tiers, Madrid entend favoriser l’intégration par le travail des 6,5 millions d’étrangers qui r