Les catastrophes climatiques se répètent. La région espagnole de Valence a de nouveau été victime de fortes pluies dans la nuit de dimanche 28 à lundi 29 septembre, onze mois après les inondations dévastatrices d’octobre 2024. «Situation très compliquée aujourd’hui dans la région méditerranéenne», a mis en garde l’agence météorologique nationale Aemet sur le réseau social X ce lundi matin, après avoir déclaré l’alerte rouge dimanche pour «danger extraordinaire» dans l’est de l’Espagne.
Reportage
Les habitants des provinces de Tarragone, Castellón et Valence ont reçu un message de la protection civile leur demandant d’être extrêmement vigilants. Ces précipitations nocturnes ont provoqué quelques inondations et ont même fait déborder une ravine dans la ville d’Aldaia, mais sans dégâts majeurs connus pour l’instant ni blessés. C’est cette même localité qui avait été parmi les plus touchées par les inondations qui ont fait plus de 230 morts l’année dernière.
Etablissements scolaires fermés
La mairie de Valence a décidé ce lundi, par mesure de précaution, de ne pas ouvrir les écoles et les collèges, ainsi que les bibliothèques, les parcs, les jardins et les cimetières. D’autres localités de la zone métropolitaine de la troisième ville d’Espagne et du sud de la Catalogne ont pris la même décision.
Les inondations d’octobre 2024 avaient été provoquées par des pluies extrêmement abondantes, conséquence d’une goutte froide (dépression isolée à haute altitude, assez fréquente en automne sur la côte méditerranéenne espagnole) dont les effets sont renforcés par le changement climatique et l’importante urbanisation des zones touchées.
Responsabilité
La catastrophe avait suscité la colère des sinistrés, qui avaient critiqué la gestion de l’alerte et des secours, sur fond de polémique entre le gouvernement central de gauche et les autorités régionales de droite sur les compétences des uns et des autres dans ces domaines. Depuis, des manifestations réunissent régulièrement des habitants qui reprochent à l’exécutif régional de ne pas les avoir prévenus suffisamment tôt du danger des pluies torrentielles.