Un nid d’espions dans les plus hautes sphères de la République. Au plus fort de la guerre froide et même après, alors que les relations avec l’Ouest se sont normalisées, le bloc soviétique, rassemblé autour de l’URSS, avait réussi à pénétrer au plus près des élites françaises, notamment grâce au service d’espionnage de ce qui s’appelait encore la Tchécoslovaquie. Le journaliste Vincent Jauvert en apporte la preuve éclatante dans un livre publié vendredi 1er mars : A la solde de Moscou. Politiques, journalistes, hauts fonctionnaires… Révélations sur ces Français qui espionnaient pour l’Est (éd. du Seuil), fruit de ses recherches dans ce qui constitue à ce jour les seules archives d’un ancien service secret extérieur d’un Etat du bloc à être grandes ouvertes au public.
Qu’ils aient été de véritables «agents», «collaborateurs de confiance» ou simples informateurs, ils sont une trentaine à avoir espionné pour l’Est par le biais d’une collaboration avec la Sûreté de l