Tout au long du mois de janvier, les avertissements ont fusé. «Nous entendons des menaces du Kremlin presque tous les jours. Nous devons prendre en compte le fait que Vladimir Poutine pourrait attaquer un jour un pays de l’Otan», a prévenu Boris Pistorius, le ministre de la Défense allemand, le 19 janvier. «L’Ukraine n’est qu’une étape, pas la fin de l’histoire. La guerre pourrait arriver en Suède», avertissaient de concert quelques jours plus tôt, le ministre suédois de la Défense civile et le commandant des forces armées. Chez le voisin norvégien, le général en chef Eirik Kristoffersen, estime que son pays «manque de temps» pour se renforcer face à une Russie imprévisible. «Nous avons une fenêtre d’un ou deux ans, peut-être trois, pour mettre en place des défenses solides», a-t-il indiqué.
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La période de répit avant que la menace ne se fasse plus prégnante varie – selon les experts allemands du ministère de la Défense, l’Europe disposerait d’une fenêtre de cinq à huit ans pour se préparer à une attaque – mais les inquiétudes se font de plus en plus présentes, alimentées par plusieurs facteurs. En Ukraine, l’armée russe s’est reprise depuis l’année dernière, après les déroutes subies en 2022. «Après presque deux ans de combat en Ukraine, les capacités guerrières de la Russie sont plus importante