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Des réfugiés bélarusses prennent un petit-déjeuner ensemble, le 18 avril 2025, à Bialoziweza, en Pologne.Des réfugiés bélarusses prennent un petit-déjeuner ensemble, le 18 avril 2025, à Bialoziweza, en Pologne. (Simona Supino/Libération)

Reportage

«Etre si près de mon pays m’a donné envie de pleurer» : en Pologne, le pèlerinage des exilés bélarusses dans la forêt de Bialowieza

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La dérive totalitaire du régime de Minsk a poussé à l’exil des centaines de milliers de Bélarusses. Certains espèrent des lendemains meilleurs en arpentant la forêt primaire, à quelques encablures de la frontière de leur pays natal.
publié le 10 mai 2025 à 8h00

L’aube se lève sur Bialowieza, dissipant le manteau de brume qui l’enveloppe. Il est 5 heures. Le petit groupe de Bélarusses s’extirpe à peine du sommeil que, déjà, s’entame la première balade du jour, dans ces confins de Pologne orientale. On y vient pour se ressourcer, loin du fracas urbain, pour s’émerveiller devant des bisons se prélassant dans les pâturages, ou se laisser bercer par la mélodie des oiseaux.

Il s’agit d’une retraite nature bien particulière, celle d’exilés bélarusses, qui se retrouvent en un endroit haut en symboles : Bialowieza, la dernière grande forêt primaire d’Europe, à cheval entre la Pologne et le Bélarus. Séjournant dans une grande et coquette maison de bois à l’orée de la forêt, ils s’y retrouvent, le temps d’un long week-end, pour découvrir les mille et un secrets de cet écosystème unique.

La frontière ne se trouve qu’à quelques encablures de là, traversant ces bois majestueux. Mais gare à celui qui serait tenté de la franchir. Le Bélarus d’Alexandre Loukachenko,

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