De la Pologne au Portugal, de l’Italie à l’Irlande, qu’ils soient rompus aux arcanes de Strasbourg et Bruxelles, ou complètement novices en politique : à l’approche des élections européennes, Libé tire le portrait d’un candidat par Etat membre de l’Union, en dehors de la France. Vingt-six pays, vingt-six personnalités, pour présenter les enjeux domestiques et les vents contraires qui soufflent sur le continent.
Lors du débat des têtes d’affiche européennes à Maastricht, fin avril, c’est lui qui représentait l’extrême droite, la force politique que tout le continent regarde monter avec inquiétude. Anders Vistisen, 36 ans, n’est pourtant pas issu d’une formation en pleine bourre. Son parti populaire danois pointe péniblement à 3 % dans les sondages, là où il avait rassemblé 10,8 % des voix en 2019 et 26,6 % en 2014, l’année où Vistisen est entré au Parlement européen pour la première fois.
Pourquoi alors l’avoir choisi comme tête d’affiche du groupe Identité et Démocratie, où siègent les poids lourds que sont le Rassemblement national, la Lega italienne ou l’AfD allemande ? Peut-être parce que le Danois barbu et joufflu