De la Pologne au Portugal, de l’Italie à l’Irlande, qu’ils soient rompus aux arcanes de Strasbourg et Bruxelles, ou complètement novices en politique : à l’approche des élections européennes, «Libé» tire le portrait d’un candidat par Etat membre de l’Union, en dehors de la France. Vingt-six pays, vingt-six personnalités, pour présenter les enjeux domestiques et les vents contraires qui soufflent sur le continent.
Elle était la tête de liste idéale, qui allait réenchanter le parti écologiste autrichien. Dans sa campagne placée sous le signe du «cœur», à rebours de la politique de «dénigrement» propagée par l’extrême droite, Lena Schilling commençait ses meetings au son d’un cardiogramme et on y croyait presque lorsque, aux côtés de la jeune femme, les bonzes du parti faisaient avec leurs doigts le signe du cœur, pour la photo. Ironie de l’histoire, c’est son manque de cœur supposé qui fait trébucher la candidate, après des accusations rendues publiques depuis le 7 mai. Elle aurait en particulier lancé ou colporté de graves rumeurs dans les cercles politiques viennois – dont l’une a nécessité l’intervention d’un tribunal pour la stopper – et laissé entendre avoir été harcelée par un député et un journaliste de télévision, ce qui est aujourd’hui mis en doute.
Amener la génération TikTok aux urnes
L’étudiante en science politique et professeure de dan