De la Pologne au Portugal, de l’Italie à l’Irlande, qu’ils soient rompus aux arcanes de Strasbourg et Bruxelles, ou complètement novices en politique : à l’approche des élections européennes, «Libé» tire le portrait d’un candidat par Etat membre de l’Union, en dehors de la France. Vingt-six pays, vingt-six personnalités, pour présenter les enjeux domestiques et les vents contraires qui soufflent sur le continent.
L’Irlande ne compte qu’une poignée de députés européens : 13 jusqu’ici, 14 à partir du prochain scrutin. Parmi eux, Maria Walsh, candidate à sa réélection sous la bannière du Fine Gael (centre droit), fait figure d’exception. Née à Boston, élevée dans une région rurale d’Irlande où ses parents ont encore une ferme et des moutons, elle est apparue dans les médias irlandais en 2014, en gagnant le concours de la Rose de Tralee. Ce festival, organisé dans la ville du même nom, sélectionne chaque année une jeune femme «belle et inspirante» qui représentera le pays pour les mois suivants. A 27 ans, Maria Walsh débarque de Philadelphie où elle travaille dans la mode et devient vite la favorite des bureaux de pari – puis du jury.
Désir de mieux représenter sa région
Cinq jours après sa victoire, elle fait son coming out auprès du public et se réjouit que la nouvelle devienne «un sujet de conversation pour les jeunes qui ne sont pas à l’aise» pour aborder le sujet avec leurs proches. Pendant son mandat de «Rose», elle rencontrera Barack Obama à la Maison Blanche, aidera à construire des école