De la Pologne au Portugal, de l’Italie à l’Irlande, qu’ils soient rompus aux arcanes de Strasbourg et Bruxelles, ou complètement novices en politique : à l’approche des élections européennes, «Libé» tire le portrait d’un candidat par Etat membre de l’Union, en dehors de la France. Vingt-six pays, vingt-six personnalités, pour présenter les enjeux domestiques et les vents contraires qui soufflent sur le continent.
Elle a été élue «la pire boss» de la législature sortante par Politico, mais ça ne l’empêche pas de se représenter. L’eurodéputée luxembourgeoise Monica Semedo, 39 ans et entrée au Parlement en 2019 sous l’étiquette du parti libéral DP, siège en tant qu’indépendante au sein du groupe Renew depuis 2021. Cette année-là, elle avait dû démissionner de la formation luxembourgeoise après avoir écopé d’une première sanction pour avoir harcelé psychologiquement ses assistants. Deux ans plus tard, en avril 2023, rebelote, pour le même délit. En tout, ces sanctions ont conduit Semedo à perdre ses indemnités journalières pendant respectivement 15 et 10 jours, représentant plus de 8 000 euros d’amende.
«Pression psychologique»
Au Luxembourg, petit pays riche et enclavé de 650 000 habitants, la punition de l’eurodéputée ne passe pas inaperçue. «Une telle pression psychologique au point de pousser ses collaborateurs à la démission est inacceptable», avait déclaré la présidente de