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Analyse

Eurovision : une édition 2024 sur un chant de bataille

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Guerre au Proche-Orientdossier
Après des mois de polémiques autour de la participation d’Israël, le concours, dont la finale se déroule ce samedi à Malmö, continue dans une ambiance tendue. Illustrant encore une fois la fragilité de l’apolitisme revendiqué de la compétition.
Dans la Malmö Arena, le 9 mai. (Jessica Gow/AFP)
publié le 10 mai 2024 à 20h39

Hurricane. Le titre de la chanteuse israélienne Eden Golan semble, à lui seul, résumer la 68e édition de l’Eurovision, organisée à Malmö en Suède. Depuis plusieurs mois, et particulièrement depuis le lancement de la compétition lundi, le concours se retrouve dans un ouragan de tensions, critiques et controverses. Si l’Union européenne de radio-télévision (UER), qui organise l’événement, répète comme un mantra qu’il s’agit d’un concours «apolitique», cette édition ne peut que lui donner tort. Déjà marqué en 2022 par la victoire écrasante de l’Ukraine quelques mois après l’invasion de son territoire par la Russie, c’est cette année la guerre entre Israël et le Hamas qui suscite appels au boycott, pétitions et manifestations. Au centre de cette contestation : la participation de l’Etat hébreu.

Pourtant, au terme de la demi-finale de jeudi soir, malgré les huées et les «Free Palestine» criés dans la Malmö Arena, où se tient le concours, la chant