On croyait l’avoir retrouvé dans le désert, quelque part en Afrique. Apparu dans une vidéo diffusée dans la nuit de lundi à mardi, gilet par balle sur le dos, un fusil dans les bras, et un blindé en toile de fond. L’air de dire que les affaires reprennent, deux mois jour pour jour après son impressionnante tentative de mutinerie. A peine 24 heures plus tard, voilà qu’Evgueni Prigojine est donné mort dans un crash d’avion, entre Moscou et Saint-Pétersbourg, par les agences de presse russes.
Il n’y a pas à dire, tout dans la vie de celui qu’on a longtemps surnommé le «chef cuistot de Poutine» relève du romanesque, de l’impensable. Son nom était connu de tous depuis cette fameuse journée du 24 juin, où il a fait croire à tout le monde que Vladimir Poutine n’était pas indéboulonnable. Adepte, depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, de déclarations tonitruantes et de sorties de route périlleuses, Evgueni Prigojine nous avait alors te