«Je salue et soutiens le capitaine Ibrahim Traoré. […] Le 24 janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a pris le pouvoir dans le pays, sous l’égide de la lutte pour la liberté et la justice. Cependant, il n’a pas su se montrer à la hauteur de la confiance des jeunes officiers, qui ont finalement suivi le capitaine Ibrahim Traoré. Et maintenant, ils ont fait ce qui était nécessaire, et ils l’ont fait uniquement pour le bien de leur peuple.» C’est le message publié le 30 septembre sur les réseaux sociaux de l’oligarque russe Evgueni Prigojine. Mais qui est-il pour saluer, en son nom propre, un coup d’Etat militaire dans un lointain pays d’Afrique ? Quel rôle cet homme de main gris du régime de Vladimir Poutine a-t-il pu jouer dans les récents développements au Burkina Faso ?
«Depuis le début de l’année, et le premier coup d’Etat, il y a un intérêt croissant pour le Burkina, qui fait partie des pays où Prigojine aimerait s’implanter. Mais Damiba s’était toujours montré réticent. On a vu apparaître il y a quelques mois des messages sur plein de faux comptes, qui s’en prenaient à lui, il était visé. On sait qu’il y a des tentatives d’infiltration favorables à un rapprochement avec la Russie», explique C