Sur la route qui serpente sur 240 kilomètres entre Erevan et Goris, des centaines de voitures au moteur crachotant, chargées à la hâte, n’en finissent pas de défiler. Sur leurs toits, accrochés tant bien que mal, des paquets, des meubles, parfois du bétail. L’exode des Arméniens du Haut-Karabakh a commencé et semble déjà sans fin.
Les évacuations ont commencé dimanche 24 septembre, après plusieurs jours d’incertitude concernant le sort des populations civiles du Haut-Karabakh, après la victoire militaire éclair de l’Azerbaïdjan sur l’enclave. Les personnes en situation critique, dont des blessés graves, ont été autorisées à sortir en premier, escortées par les soldats russes de la mission de maintien de la paix. Peu à peu, la majorité des 120 000 habitants de l’Artsakh (le nom arménien du Haut-Karabakh) les ont rejoints sur les routes de l’exil.
A l’approche du corridor de Latchine, unique passage entre l’Arménie et l’enclave, le