Des expulsions massives, qui pourraient concerner jusqu’à 7 ou 8 millions de personnes issues de l’immigration : jamais Vox n’avait poussé aussi loin sa rhétorique xénophobe. Le parti d’extrême droite espagnol, crédité par les sondages d’environ 15 % d’intentions de vote en cas d’élections législatives anticipées (lesquelles pourraient être déclenchées par une affaire de corruption qui menace le Premier ministre socialiste, Pedro Sánchez), a proposé en début de semaine un vaste projet de «remigration» qui scandalise la classe politique nationale, jusqu’à la droite traditionnelle. C’est Rocío de Meer, porte-parole à «l’urgence démographique» de Vox, qui a allumé la polémique, lundi 7 juillet, lors d’une conférence de presse convoquée après l’arrestation d’un réfugié malien accusé d’un viol sur une jeune femme.
«Remplacement démographique»
Dissertant sur le sort à réserver aux «peut-être 8 millions de personnes, qui sont venues de pays différents dans un laps de temps très court et qui ont donc beaucoup de mal à s’adapter à nos coutumes […] qui ont souvent été impliquées dans des sc