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Face à la Russie, la Finlande agite l’idée d’une adhésion à l’Otan

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Le pays nordique garde l’option d’une entrée dans l’Alliance atlantique, malgré l’opposition de son voisin russe. Mais même après un rapprochement avec les Etats-Unis, l’hypothèse d’une adhésion formelle semble encore lointaine.
Rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan, en présence de leurs homologues finlandais et suédois, le 1er janvier 2021. (Gints Ivuskans /AFP)
publié le 12 janvier 2022 à 7h37

Sur les cartes de l’époque de la guerre froide, la Finlande apparaissait généralement en gris neutre. Ni intégré à l’Otan, ni membre du pacte de Varsovie, mais proche du voisin soviétique, le pays a louvoyé pendant des décennies pour préserver sa souveraineté et la paix à ses frontières. Depuis, Helsinki est resté fidèle à sa politique de bon voisinage avec la Russie, en s’abstenant de rejoindre l’Alliance atlantique.

Mais le débat sur l’entrée dans l’Otan est revenu en force dans la capitale finlandaise, à la suite de la menace d’invasion de l’Ukraine. «Chaque fois que la géopolitique est remodelée, les conséquences sont ressenties aussi bien par les petits pays que par les grandes puissances», a relevé le président Sauli Niinistö, dans son discours de nouvel an. Dans ce contexte, a-t-il expliqué, «la liberté de choix de la Finlande et sa marge de manœuvre incluent la possibilité d’un alignement militaire et d’une demande d’adhésion à l’Otan».