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Décryptage

Face à l’inefficacité du plafonnement du pétrole russe, les Occidentaux cherchent la parade

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
En achetant des navires vieillissants qui voyagent sans assurance occidentale, la Russie a largement contourné le plafond de 60 dollars par baril imposé à son pétrole. Ce vendredi 17 novembre, les Etats européens discutent de mesures plus robustes.
Un pétrolier dans le port de Novorossiisk, en Russie sur la mer Noire, en octobre 2022. (AP)
publié le 17 novembre 2023 à 7h29

Entré en vigueur il y a près d’un an, le plafonnement du prix du pétrole russe connaît des résultats mitigés. En décembre 2022, le G7, l’Union européenne et l’Australie ont en effet imposé un plafond de 60 dollars par baril sur les exportations de pétrole russe par voie maritime. Cette mesure interdit aux entreprises occidentales de fournir des services tels que le transport, l’assurance et le financement pour du brut vendu au-delà du prix plafond. Une façon de maintenir le flux de pétrole russe sur les marchés mondiaux, pour éviter une pénurie de l’offre et une flambée des prix qui profiterait à Moscou, tout en limitant ses revenus pétroliers, rouage essentiel de la machine de guerre de Vladimir Poutine depuis son invasion massive de l’Ukraine.

Douzième paquet de sanctions

Les intermédiaires dans la vente de pétrole sont la pierre angulaire du plafonnement des prix : assureurs, compagnies maritimes ou armateurs occidentaux, tenus de déclarer qu’ils ne transportent pas le pétrole russe à un prix supérieur à 60 dollars.

Alors que les sanctions occidentales semblaient avoir bien entamé le budget russe au débu